Allaitement maternel: importance et intérêt

 Avec la naissance du bébé, beaucoup de questions se posent autour du sujet de l’allaitement; maternel ,artificiel ou mixte. La décision finale appartient à la maman seule, qui va sûrement vers le meilleur choix dans l’intérêt de son bien être et celui de son enfant.

Evidemment le lait maternel est un aliment unique et irremplaçable, qui apporte les premiers facteurs de protection durable de la santé de l’enfant, d’ailleurs qu’est-ce qu’un allaitement maternel?

C’est tout simplement nourrir un nouveau-né et un bébé au sein.

Dans quelle usine se fait la production du lait maternel et comment?

la glande mammaire qui produit le lait dans les canaux du sein, est constitué d’une quinzaine de lobes subdivisés en lobules puis acini, chaque lobe fait sa production à part, et est doté de son canal excréteur qui s’ouvre au niveau du mamelon par un pore.

La prolactine et l’ocytocine, 02 hormones responsables de la lactation, et de la montée laiteuse, qui se produit habituellement entre le 3e et le 6e jour du post partum (après l’accouchement) et qui permet de transformer le colostrum progressivement en lait plus fluide. C’est pour cela que les médecins disent qu’il n y a pas une maman qui n’a pas de lait, mais plutôt une maman qui a précipité son apparition, et qui n’a pas su stimuler sa production (plus le bébé tète efficacement et régulièrement plus la production du lait augmente).

Le lait maternel est-il remplaçable par le lait Artificiel?

La quantité et la qualité du lait maternel produit diffèrent d’un jour à l’autre et au cours d’une même tétée, et ce en réponse aux besoins journaliers nutritionnels du bébé. Les 2 à 3 premiers jours du post partum, on remarque une sécrétion épaisse jaunâtre et de petite quantité ne dépassant pas les 70 ml, c’est le Colostrum , très riche en anticorps IgA et en globules blancs pour lutter et protéger le nouveau né des infections, une quantité non négligeable de sels minéraux pour garder l’eau dans le corps du bébé et limiter une éventuelle perte du poids excessive les 10 premiers jours de sa vie( on note une perte du poids physiologique de 10% ), protéines ,hormones , graisses et enzymes nécessaires à la croissance, la digestion et au bon fonctionnement du foie, ainsi que des facteurs de croissance et de bonnes bactéries pour aider son système immunitaire à se développer et des vitamines(la vitamine E est majoritaire).

Le lait maternel remplace le colostrum progressivement, devient fluide et plus transparent, riche en eau , protéines; caséine , lactoferrine immunoglobulines et lysozyme (pour transférer le fer et détruire les bactéries aussi) ,les lipides ( pour le système nerveux et les vaisseaux) , les glucides(lactose surtout, pour acidifier l’intestin et empêcher la croissance bactérienne), et en dernier les sels minéraux les oligo-éléments et les vitamines( la vitamine D dépend de l’apport maternel, par contre la vitamine K doit être donnée au nouveau né par voie injectable à la naissance pour prévenir la maladie hémorragique du nouveau né, la vitamine C). Toutes ces vertus rendent le lait maternel irremplaçable par le lait artificiel.

Quels sont les bienfaits de l’allaitement maternel pour la maman?

Et comme le bon Dieu a bien fait les choses, l’allaitement maternel est bénéfique autant pour la maman que pour son bébé. L’utérus après l’accouchement reprend sa place et se rétracte grâce aux contractions provoquées par les tétées répétées du nouveau né (qui déclenchent l’ocytocine “hormone de l’amour et de l’attachement”) ce qui vous épargne une perte excessive et prolongée du sang et donc une anémie ultérieurement.

L’allaitement maternel régulier et prolongé aide à perdre du poids, plus de 500 calories brûlées par jour grâce aux tétées.

Ce travail sacrifiant et noble apporte ses fruits même après plusieurs années, en diminuant le risque de l’ostéoporose et le risque de certains cancers (ovaire et sein)

Les bénéfices de l’allaitement maternel sont indénombrables; l’OMS recommande un allaitement exclusif pendant les 6 premiers mois de vie.

Par: KHERROUBI Khadidja